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Autres hypothèses sur l'origine et le développement
de l'ESB
- L'ESB provient de la tremblante du mouton et l'agent
s'est retrouvé dans les aliments des bovins suite à une modification
du processus de fabrication des farines de viande et d'os (FVO).
- Pour :
- Les bovins peuvent contracter la tremblante
par inoculation.
- La maladie n'a pas commencé par un seul cas,
mais a connu des pics multiples.
- Contre :
- L'ESB n'est pas due à la même forme d'encéphalopathies
spongiformes transmissibles (TSE) qu'aucune des formes de
tremblante étudiées avant sa découverte.
- L'inoculation de la tremblante provoque chez
la vache une maladie différente.
- Il n'a pas été constaté lors de l'infection
expérimentale une diminution de la période d'incubation.
- L'ESB n'a pas le même champ "d'infectivité"
que la tremblante.
- On n'a pas contaté d'augmentation de la fréquence
de la tremblante chez les moutons durant la période, malgré
l'augmentation importante des quantités de FVO distribuées
aux ovins.
- Les régions où a démarré l'ESB n'étaient
pas spécialement des régions à moutons (mais transport des
cadavres en dehors de la région possible).
- Il n'y a pas d'altération de l'infectivité
suite au traitement des FVO par des solvants pour en retirer
les graisses.
- Il n'y a aucune différence d'infectivité
selon le type de fabrication utilisé pour les FVO, procédé
en continu ou procédé par autoclavage.
- L'épidémiologie et la nature clinique de
l'ESB donnent à penser qu'elle a pour origine une source unique,
c'est-à-dire qu'elle ne provient pas des différents types
de tremblante répertoriés.
- L'ESB existait depuis toujours en Angleterre en
tant que maladie rare des bovins et l'épidémie a été causée simplement
par les modifications de la chaine de fabrication des FVO.
- Pour :
- On n'a pas constaté de modification de la
période d'incubation au début de l'épidémie.
- On n'aurait pas attendu 1981 pour constater
le premier cas.
- Il n'y a pas besoin d'impliquer les procédés
de fabrication. On n'a pas la preuve qu'ils l'étaient.
- Les zones où la maladie a débuté ne sont
pas particulièrement les régions d'élevage ovin.
- L'ESB à un champ d'infectivité apparemment
différent de celui de la tremblante.
- L'épidémie de TME constatée à Stetsonville
a peut-être été associée à une TSE chez une vache.
- Des vétérinaires praticiens ont déclaré qu'il
leur semblait avoir vu des cas d'ESB bien avant qu'il n'en
soit question officiellement.
- Les travaux de Collinge et Bruce montrent
que l'ESB n'a rien à voir avec les souches de tremblante en
leur possession.
- Contre :
- L'index ESB serait susceptible de donner
une augmentation des cas d'ESB qui étaient les plus contaminants
3 à 6 années après leur constatation et ceux-ci seraient supposés
donner un second pic 3 à 6 ans après (chaque pic étant sur
une base plus large, mais 10 à 100 fois plus haut comme l'ont
montré Dealler et Donnelly). De telle sorte qu'on devrait
retrouver une forme spécifique de la courbe, ce qui n'est
pas le cas dans la pratique.
- On ne voit pas pourquoi les pays utilisant
les mêmes types d'agriculture n'ont pas été touchés de la
même façon par la maladie.
- Si "l'épizootie" a pour origine
un seul animal, la courbe des cas recencés devrait avoir eu
un premier pic au cours des années 60, et par conséquent n'aurait
eu rien à voir avec la modification du procédéde fabrication.
Noter que les ovins de Grande-Bretagne exportés en Australie
et en Nouvelle-Zélande n'ont jamais été atteints par la tremblante,
bien qu'étant dotés du même potentiel génétique que ceux qui
eurent la maladie en Grande-Bretagne. Aucun autre mouton,
y compris les descendants d'animaux infestés, ne fut atteint
par la maladie dans ces 2 pays. Cela donne à penser qu'un
facteur de l'environnement puisse être impliqué dans le développement
de la tremblante, et que cette possibilité puisse être envisagée
dans l'ESB.
- L'ESB provient de la maladie de Creutzfeldt-Jacob
(MCJ).
- Pour :
- Les anticorps nécessaires aux controles radio-immunologiques
des hormones hypophysaires étaient obtenus par l'injection
de ces hormones à des animaux. Ceux-ci ont été sacrifiés à
la fin de leurexistence. Les hormones les plus susceptibles
d'avoir été contaminées l'auraient été dans les années 60.
- La dispersion des cendres provenant de la
crémation d'un corps humain sur la terre cultivable.
- Il n'y a pas de preuve que l'ESB ait pour
origine le passage l'agent de la tremblante chez les bovins,
ni aucune preuve que l'ESB ait existé en Grande-Bretagne en
tant qu'affection sporadique.
- Contre :
- Les travaux de Collinge et ceux de Bruce
ont clairement montré que l'agent de l'ESB n'a aucune similitude
avec une des souches connues de la MCJ, mais ressemble plutôt
au nouveau variant de la MCJ (nvMCJ) inconnu avant le déclenchement
de l'ESB. Encore que certaines caractèristiques de la souche
puissent être modifiés par le passage d'une espèce à une autre.
- Les pesticides à base d'organophosphorés (OP)
provoquent l'ESB.
- Pour :
- Les signes cliniques de l'ESB ressemblent
à ceux de l'intoxication par les OP.
- Il y a eu un changement d'OP pendant l'épidémie.
- Il y a concordance dans certains pays entre
l'ESB et l'utilisation des OP.
- Le traitement contre le varron à un moment
donné dans le cours de l'année pourrait expliquer pourquoi
l'ESB est plus fréquente sur le bétail né à une époque donnée
de l'année.
- Les cas d'ESB relevés dans les exploitations
pratiquant l'agriculture biologique sont rarissimes.
- Contre :
- L'épidémiologie de l'ESB ne "colle"
pas avec l'utilisation des OP.
- Les OP utilisés dans des groupes spécifiques
ne devraient provoquer un pic de la maladie 4 à 6 ans plus
tard, associé à leur seule toxicité.
- Des animaux qui n'ont jamais été traités
avec des OP peuvent être atteints.
- L'usage des OP remonte antérieurement à l'apparition
de l'ESB.
- Il n'y a eu aucun changement d'OP en 1988,
au moment où a été atteint le pic d'ESB. Un certain John Fryer
a suivi cette question chronologiquement et a fait les constatations
suivantes : Les premiers cas d'ESB remontent à 1985. Le début
de l'utilisation des OP dans le "trempage" des moutons
date du 1er janvier 1985 Le diazinon utilisé à l'époque est
un toxique du système nerveux. Ce produit chimique utilisé
seul ou associé à d'autres OP pourrait être à l'origine de
l'ESB en Grande-Bretagne. Le niveau de son utilisation prédit
le développement, puis la récession de l'épidémie anglaise.
Le 1er janvier 1985 étant la date fatidique pour l'emploi
du diazinon en G-B, le produit a fait évidemment l'objety
d'essais antérieurs. Où ? Quels en ont été les effets sur
les animauxx traités ? Sur les bovins mélangés à des moutons
? Les exploitations pratiquant l'agriculture biologique ne
sont pas touchées par l'ESB. Le trempage des moutons fut réduit
à une intervention par an en 1989. En 1992, il cessa d'être
obligatoire. En l'an 2000, il fut interdit. Toutes ces mesures
se sont traduites dans le nombre de cas d'ESB répertoriés.
- Les équarrissages fondent la graisse des carcasses
et vendent leurs cretons riches en matières grasses aux usines de
fabrication des FVO.
-
Cette pratique a toujours existé et les
produits provenant des équarrissages n'ont jamais été étudiés sérieusement.
Le tenant de cette thèse est l'un des membres de cette industrie (Doug
Anderson). Il a expliqué pourquoi les fondeurs des équarrissages ont
perdu leurs revenus en raison de la mise en place de l'extraction
par solvents et il a montré pourquoi un degré élevé d'infectivité
pouvait provenir plus de ces équarissages que des usines de production
de FVO.
-
Une toxicose bactérienne.
Cette hypothèse très complexe a été avancée
par Tom Stockdale et implique le transport au cerveau des toxines
bactériennespar un glycorecepteur correspondant au prion pathologique
(PrPsc). Cela proviendrait de la présence dans l'intestin de protéines
anormales (poisson par eemple).
-
L'ESB serait associée à un stockage
du PrPsc par les lysosomes.
Cette hypothèse compliquée a été proposée
par Kevin O'Donnel de l'Université d'Edimbourg. Dans cette hypothèse,
il note que la forme anormale du prion PrPsc s'accumule en partie
à cause du fait qu'elle ne peut être détruite par les lysosomes. Il
suggère que les cas sporadiques et familiaux de MCJ peuvent réellement
ne pas être dues à des altérations du PrP, mais que sa non-destruction
par les lysosomes fait qu'il prend une structure cristalloide. Ce
pourrait être le résultat de l'appauvrissement du patrimoine génétique
du bétail en Grande-Bretagne.
-
La transmission par des insectes.
Le prion pourrait être transporté de
l'oeil d'un sujet malade à l'oeil d'un animal sain (Vince Lisa). La
transmission par les moustiques a aussi été étudiée, mais il ne semble
pas que la quantité de sang mise en jeu soit suffisante (Dean Goins).
-
Les modifications de l'alimentation
des vaches laitières intervenues vers 1980.
- l'augmentation des surfaces cultivées en colza,
avec pour résultat le changement de couleur du paysage.
Le colza a une teneur élevée en sélénium et cela a été considéré
comme l'équivalent d'une neuro-toxine qui pourrait favoriser une
infection par le prion. L'huile de colza extraite, le reste de
la graine, ou tourteau, est distribué comme aliment aux laitières.
Cela conduit également à une diminution de la teneur en sélénium
de la ration, quand on remplace le colza par d'autres matières
premières, et c'est cette chute soudaine du sélénium qui est considérée
être la cause de l'ESB.
- l'introduction dans le calcul des rations des
vaches laitières du concept des protéines non dégradables dans
le rumen (UDP). La capacité de synthèse des protéines des réservoirs
gastriques est limitée par leur volume, et même si l'on peut envisager
des améliorations sensibles des rendements naturels, ils ne couvrent
chez les vaches, les chèvres et les brebis laitières que les besoins
d'entretien et seulement une partie des besoins de production,
en particulier chez les animaux sélectionnés pour la production
de lait. Il faut faire alors appel à des compléments alimentaires
riches en protéines non solubles dans le milieu ruminal, un excès
de dégradation de l'azote soluble dans le rumen provoquant un
surplus d'azote soluble mal ou pas utilisé par les micro-organismes
et toxique, préjudiciable au bon fontionnement du rumen et à l'origine
de troubles sanitaires. C'est la raison pour laquelle, au delà
d'une certaine production de lait par une vache donnée, il est
nécessaire d'utiliser ces aliments riches en protéines non solubles,
quelle que soit leur origine (animale ou végétale), en protéines
protégées (PDIA) par un quelconque traitement technologique, un
tannage par la chaleur, le formol ou les tannins. Il en résulte
le passage de protéines intactes dans le jéjunum, en complémént
des protéines synthétisées par les microorganismes dans le rumen
à partir de l'azote soluble et des protéines dégradables (PDIE),
ce qui permet de disposer en plus grande quantité des acides aminés
indispensables à la production de lait. Le calcul des besoins
en protéines des vaches laitières est une opération compliquée,
et faite en réalité par les fabricants d'aliment qui utilisèrent
cette technique pour mettre sur le marché des aliments pour vaches
laitières plus riches en protéines, avec la promesse de productions
laitières améliorées.
- l'origine de l'ESB pourrait se trouver dans une
maladie rare du cheval au Royaume-Uni appelée "staggers".
Attribuée à présent à une intoxication par les alcaloïdes du séneçon
(Jacobée et vulgaire), provoquant des lésions irréversibles du
foie, et disparue depuis une cinquantaine d'année, ses symptômes
font plutôt penser "au mal de chien" qui est une maladie
de la colonne vertébrale donnant une parésie du dos et du train
postérieur des chevaux atteints, avec des lésions osseuses. Il
est possible que des cadavres d'animaux atteints de "staggers"
soient passés dans la chaîne alimentaire après 1980. L'idée de
la possibilité de la transmission directe d'une maladie nerveuse
du cheval à l'homme (au travers de vecteurs comme les tiques ou
le contact avec les crottins) a été évoquée, parce que certaines
victimes de la nvMCJ avaient des liens avec les chevaux.
- un excès de molybdène. En relation peut-être
avec le syndrome de Mac O' Donnel dû au stockage du prion dans
les lysosomes.
- l'importation d'os en provenance des tropiques.
Le taux de change de la livre durant le début des années 1980
a facilité l'importation de protéines destinées à l'alimentation
des animaux. Il a été signalé (The Independant, 1997) que la maladie
était courante parmi les animaux dont on importait les os, en
particulier les gazelles.
- une carence en cuivre des rations pour bovins.
Il est curieux de noter que l'incidence géographique de la maladie
de la vache folle (nombre de cas pour 1.000 têtes de bétail) ne
soit pas régulièrement répartie en Grande-Bretagne et en France,
même en ne tenant compte que du seul cheptel laitier, mais que,
durant tout le temps de l'épidémie, elle ait sévi surtout dans
les comtés du sud et de l'est de l'Angleterre (Wilesmith et al.,
1991), dans le Massif Armoricain et dans les zônes laitières du
Centre-Est de la France (essentiellement Loire, Rhone, Ain). Les
comtés de ces régions anglaises sont bien identifiés comme ayant
des carences très courantes en cuivre de leurs sols et de leurs
récoltes (Thornton et Webb, 1980). Le blé, l'orge et le lin sont
particulièrement inefficaces pour extraire le cuivre des sols
qui en sont carencés. Ce qui provoque des signes de maladie des
plantes qui poussent sur ces sols : dessèchement, tiges faibles,
verse, mélanose, mauvaise germination, petites graines, développement
de l'ergot. Ce qui conduit à une carence en cuivre des ruminants
qui les consomment avec certains symptômes bien spécifiques, comme
la dépigmentation de la robe de certaines zones du corps, l'asthénie,
l'anémie et surtout des troubles nerveux (swayback : ensellement).
L'apport de cuivre sur le sol ou dans les rations font disparaître
ces troubles chez les plantes et chez les animaux. En Grande-Bretagne,
le "swayback" est une maladie connue de longue date
chez les moutons et la relation de cette maladie avec une carence
en cuivre a été démontrée dans plusieurs pays. La dégénération
neurologique qui en est la cause a été décrite comme une démyélinisation,
mais des recherches récentes ont montré une vacuolisation de la
matière blanche, la nécrose des neurones et une gliose (astrocytaire?)
des régions touchées du système nerveux. Bien qu'il n'y ait aucune
preuve que l'ESB puisse se transmettre d'un animal à un autre,
l'ESB a une incidence plus élevée dans certains élevages. Comme
la consommation de FVO a varié probablement d'un sujet à l'autre,
d'un élevage à un autre, il est possible que l'impact sur certains
animaux ait été plus important dans certains exploitations que
dans d'autres. Une des raisons de cet impact pourrait être qu'une
alimentation riche en protéines non solubles puisse provoquer
une carence en cuivre, en diminuant l'efficacité de l'absorption
du cuivre par les ruminants (Rehbinder et Petersson, 1994 ; McDowell,
1985), ce qui n'étonnera pas ceux qui pensent qu'un oligo-élément
n'est généralement efficace dans le traitement d'une carence que
s'il se trouve dans la ration seulement sous la forme d'un sel,
ou mieux encore dans un composé organique d'origine végétale.
Des troubles comparables au swayback ont été observés chez les
cerfs et les biches à l'état sauvage (Yoshikawa et al., 1996 ;
Geisel et al.). Yoshikawa a décrit les lésions du système nerveux
chez les animaux carencés en cuivre, comme une "vacuolisation
spongiforme et une démyélinisation de la substance blanche de
la moelle épinière et du tronc cérébral". Un certain nombre
de chercheurs pensent qu'une dégénération des neurones dans nombre
de maladies pourrait provenir d'une carence en cuivre (Hartmann
et Evenson, 1992). La maladie "des cheveux frisés" de
Menke chez les bébés et les jeunes enfants est un trouble génétique
rare du transport du cuivre dans l'organisme lié au chromosome-X
: le cuivre y est bloqué dans certains tissus, et particulièrement
dans les reins, par un métabolisme anormal de la métallothionéine
(Nooijen et al., 1983 ; Hart, 1983), conduisant à des lésions
irréversibles du cerveau, analogues à celles retrouvées dans le
swayback du mouton (Tan et Urich, 1983). Ces lésions de destruction
étendue des neurones de la matière grise du cerveau et du cervelet
avec gliose associée, ainsi que la démyélisation de la moelle
épinière et la disparition des cellules de Purkinje, ont été décrites
par Moon et al en 1987, Morgello et al. en1988, Uno et Aria en
1987, Robain et al. en 1988. Notons enfin que plus de 75% du bétail
américain du Nord est carencé en cuivre quand il arirve à l'abattoir.
- une interférence d'autres métaux avec le cuivre.
- Les lésions spongiformes ne semblent pas pathognomoniques
des maladies à prions. Chez le bétail en particulier, Christian
et Tryphonas (1971) ont décrit un empoisonnement chronique par
le plomb se traduisant par une tuméfaction astrocytaire, le développement
d'une spongiose focalisée et la nécrose des neurones. La démyélinisation
de la gaine des nerfs constatée dans le swayback des agneaux se
rencontre aussi dans certaines affections de la chèvre et du cerf
(Obermaier et al., 1995 ; Guiroy et al., 1993), ainsi que dans
la tremblante du mouton et la maladie de Creutzfeldt-Jakob (Walis
et al, 1997 ; l Hachimi et al., 1998).
- Par ailleurs, les FVO sont des denrées riches
en soufre, (et en fer aussi), et des rations contenant aussi peu
que 0,4% de soufre se sont révélées contribuer à des carences
en cuivre, et même provoquer des polyencéphalomyélites. Une autre
raison invoquée pourrait être la présence de plomb, de cadmium
ou de certains autres métaux lourds toxiques provenant de certains
organes ou des os de certains sujets malades ou "déprimés".
La présence du plomb dans le tissu osseux du bétail dans les régions
où sévit l'ESB a été relevée par Milhaud et Mehennaoui, 1988.
Un autre argument pourrait être que les rations riches en protéines
soufrées mobilisent certains métaux toxiques contenus dans la
quantité de terre non négligeable qu'ingèrent les animaux pâturant
sur les sols contaminés et qu'on retrouve dans leur caillette.
McBride, 2001, rapporte le cas de chevaux et de vaches pâturant
ensemble une prairie contaminée par le plomb, et dont seuls les
chevaux présentaient des signes cliniques d'intoxication par le
plomb : la distribution d'un chélateur aux vaches de la prairie
provoqua très vite une intoxication par le plomb.
- Une maladie chronique des élans du sud de la
Suède est rapportée à une carence en cuivre due à un excès de
molybdène du fourrage (Frank, 1998), se traduisant histopathologiquement
par "l'abiotrophie du cervelet caractérisée par un amincissement
marqué et une diminution du nombre des cellules de la couche granulaire,
et une disparition importante des cellules de Purkinje, ne laissant
pour souvenir de l'affection que des vides en forme de "paniers"(Rehbinder
et al., 1991 ; Rehbinder et Petersson, 1994).
- Ce n'est que très récemment que les chercheurs
se sont intéressés à la présence de métaux dans le cerveau. Cet
organe est capable de concentrer certains métaux mieux que n'importe
quel autre organe du corps, et on peut se demander pourquoi ?
- Certains d'entre eux, et en particulier Ashley
Bush, psychiatre à l'Unité de Génétique et de soins aux Vieillards
de l'Hôpital Général du Massachussets, à Charlestown, suspectent
à présent le mauvais "maniement" des métaux par le cerveau
d'être à l'origine de troubles neurologiques, en particulier ceux
que l'on rencontre dans la maladie d'Alzeimer, la maladie de Parkinson
et les affections à prion. Dans sa jeunesse, Bush a étudié la
formation des plaques trouvées chez les patients victimes de la
maladie d'Alzeimer, de ces espèces de formations de protéines
qui s'accumulent à l'extérieur des neurones atteints, dans les
zones du cerveau qui contrôlent les fonctions cognitives de l'organe,
comme le jugement et la mémoire. Il a découvert que le premier
constituant de ces plaques, une petite protéine appelée Ab, s'unit
au cuivre et au zinc et que le cerveau des personnes décédées
de la maladie d'Alzeimer contenait 3 à 4 fois plus de cuivre,
de zinc et de fer que la normale, concentrés dans les dites plaques.
Mais Colin Masters, pathologiste à l'Université de Melbourne,
a suggéré que la maladie devait plutôt être dûe à un stress oxydatif,
des électrons en excès endommageant les cellules nerveuses, ce
que semble confirmer le groupe de Miguel Pappola, à l'Univesité
de Mobile, dans l'Alabama, qui voient dans les plaques plus les
témoins des combats livrés par le cerveau aux processus oxydatifs
que la source des dommages causés. Mais finalement, en décembre
2000, un groupe d'études comprenant Bush et Masters a convenu
que les deux théories se complètaient. Ils ont pensé qu'il pouvait
se produire un "désastre oxydatif" lorsque la protéineAb
s'unit au cuivre, produisant une grande quantité d'hydrogène qui
tue les cellules. Tout ceci étant dû à un déséquilibre entre le
cuivre et le zinc au niveau de nos cellules nerveuses.
- Un des aspects les plus intéressants de la crise
actuelle de la vache folle en Angleterre et en France est de montrer
que l'on ne peut pas expliquer toutes les constatations faites
et l'évolution de l'affection par la seule théorie "officielle".
Les prions, ces protéines du cerveau, dont l'altération semble
être à l'origine de l'ESB, protègent les neurones contre les propriétés
oxydatives de certains métaux. Quand la protéine prion se trouve
en présence de quantités insuffisantes de cuivre avec un excès
de manganèse, le manganèse prend la place du cuivre et le prion
(physiologique) prend une structure spatiale en lamelles (pathologique).
C'est ce qu'affirme Purdey, un fermier "biologique"
du Somerset, autodidacte en chimie et en biologie, ce qui lui
permet de publier ses travaux dans des revues scientifiques et
qui a voyagé dans toute l'Europe et aux Etats-Unis pour étudier
les conditions d'apparition et de développement des maladies comparables
à l'ESB. Depuis 1988, Mark Purdey soutient que les "scientifiques"
ont négligé de prendre en considération les racines profondes
de l'ESB. Autodidacte et se finançant personnellement, il a maîtrisé
les mécanismes biochimiques complexes du fonctionnement cérébral.
- Pour lui, les prions sont des protéines fabriquées
par le cerveau, pour protéger le tissu nerveux des propriétés
oxydatives de certains composés produits lors de la transmission
de l'influx nerveux. Lorsque la protéine prion ne trouve pas suffisamment
de cuivre dans le milieu où elle est élaborée, et quand il y a
au contraire excès de manganèse, le manganèse prend la place du
cuivre auquel le prion se lie normalement, induisant une configuration
spatiale différente de la protéine produite dans ces conditions
et la rendant incapable de remplir son rôle physiologique. Certains
organophosphorés, utilisés sur le bétail à des doses trop élevées
pour lutter contre des parasites (varron), pourraient avoir selon
Mark Purdey un rôle dans cette modification métabolique, en abaissant
la disponibilité du cuivre dans l'organisme.
- Cette explication pourrait parfaitement rendre
compte de la répartition de la nvMCJ, forme de la maladie chez
l'homme. En Grande-Bretagne, les deux foyers recencés de nvMCJ
se trouvent l'un dans le Kent, au beau milieu d'une zone productrice
de fruits et de houblon, dans laquelle des quantités considérables
d'organophosphorés et de fongicides à base de manganèse sont utilisées;
l'autre dans le Leicestershire, à Queniborough, à moins de 100
miles du premier, dont les teintureries (jusqu'à ce qu'elles prissent
feu il y a quelques années) envoyaient dans le tout à l'égoût
de la petite ville certaines de leurs eaux usées qui étaient répandues
sur les champs alentour. Or les teintureries utilisent des tonnes
de composés à base de manganèse...
- Le fait est que la transmission de l'ESB n'a
jamais été prouvée de façon satisfaisante par la théorie la plus
courante. Ce n'est pas que la consommation de farines de viande
et d'os provenant d'animaux infectés n'ait pas eu un rôle capital
dans l'extension de la maladie. Encore que cette explication à
elle seule ne permette pas de rendre compte de tous les cas de
vaches infestées après que la majeure partie des aliments contaminés
ait été retirée de la chaîne alimentaire. Les recherches récentes
effectuées sur le nouveau variant de la maladie de Creutfeldt-Jakob,
nvMCJ, publiées ces jours-ci, n'ont pas permis de trouver quelque
lien que ce soit avec la consommation de viande de boeuf infectée.
- On pourrait penser que, quand une théorie ne
marche pas, un gouvernement souhaiterait en vérifier les alternatives.
Mais l'administration britannique a jusqu'à présent seulement
lancé des attaques contre cette autre théorie, qui paraît mieux
rendre compte des faits. Pourtant, Purdey a vérifié sa théorie
sur l'ESB et la nvMCJ en Islande, au Colorado, en Slovaquie et
en Sardaigne. Il y a trouvé que bêtes et gens y avaient été exposés
à des carences en cuivre et des excès de manganèse. La plupart
des foyers recencés se trouvent dans des zones montagneuses (roches
primaires?). Mais l'argument le plus irrésistible en faveur de
cette explication vient d'un article publié par une équipe de
biochimistes de l'Université de Cambridge sous la direction de
David Brown en l'an 2000. Ils ont découvert que la substitution
du cuivre par le manganèse dans la protéine prion provoque l'apparition
chez celle-ci des caractères distinctifs qui permettent d'identifier
l'agent de l'ESB.
-
Une réaction auto-immune provoquant
des lésions cérébrales
La description en a été en partie faite
par Axelrad dans Medical Hypothesis en mars 1998, et par Alan Ebringer.
- Pour :
- L'aspect est semblable à celui que l'on rencontre
dans les maladies auto-immunes.
- L'évolution est chronique.
- Les anticorps contre certaines bactéries
(acinetobacters) sont plus élevés dans l'ESB que sur les animaux
indemnes de la maladie.
- La diminution de la mortalité après l'interdiction
des farines n'a pas été spectaculaire.
- Contre :
- L'épidémiologie d'une maladie auto-immune
est tout à fait différente.
- Les acinetobacter ne sont pas des microbes
nouveaux et sont présents dans tous les pays du monde.
- Le pic de la maladie se produit à l'âge de
4 à 5 ans et la période d'incubation est relativement constante.
Il n'a aucune raison qu'il en soit de même pour une maladie
auto-immune.
- La transmission de l'ESB peut se réaliser
par injection.
- L'ESB a régressé dès la mise en place de
l'interdiction des farines animales dans l'alimentation des
bovins.
- Certains élevages qui n'utilisent pas d'aliments,
ni d'OP ne subissent pas de cas d'ESB, mais il n'y a pas de
raison qu'ils n'aient pas d'acinetobacter analogues aux autres.
- On n'a pas trouvé d'anticorps contre le PrP
dans le sang d'animaux atteints d'ESB ou de TSE.
- Il y a un pocessus inflammatoire au niveau
des plaques, mais il est complètement différent.
- Il n'y a aucune raison qu'une protéine analogue
au PrP puisse être impliqué d'une façon quelconque dans une
maladie auto-immune.
- Il n'y a pas de données expérimentales concernant
l'inoculation d'acinetobacter et la présence d'anticorps dans
l'organisme associés au développement d'une maladie qui serait
alors transmissible.
- Les TSE peuvent être transmises d'un animal
à un autre au moyen de l'inoculation d'un produit purifié
exempt de microbes.
- Les TSE ne répondent pas aux traitements
antibiotiques, même ceux ayant reçu de fortes doses longtemps
avant que les premiers symptômes n'apparaissent...
- Les sujets qui ne produisent pas quelqu'anticorps
que ce soit développent malgré tout une TSE, quand on les
inocule avec du produit contaminé.
- Les modifications induites par l'utilisation
de produits chimiques toxiques pour le système immunitaire
n'affectent que très modérément la période d'incubation et
le développement de la maladie (stéroïdes, anticancéreux).
- L'évolution de la maladie est affectée par
l'amphotéricine B qui n'a pas du tout la réputation d'affecter
le système immunitaire.
- L'infection peut être reproduite in vitro,
situation dans laquelle n'intervient aucun système immunitaire.
-
La transmission dans l'organisme
d'un jeune animal d'un microbe de type campylobacter.
Cela paraît impossible de prime abord.
Mais les travaux de Done, ont montré qu'un organisme cultivé sur agar-agar
pouvait se montrer résistant envers tous les agents (chaleur, lumière,
radiations, etc...) qui pouvaient avoir une action analogue à celle
du prion. Cet organisme peut se transmettre. Ces recherches ont reçu
peu d'attention en dehors d'un groupe qui a fait l'hypothèse que l'agent
de l'ESB se transmet par la même voie que la flore intestinale, avant
même que la flore ruminale ne se mette en place (AustenT.) ou comme
un organisme analogue au Campylobacter d'un animal à l'autre (Roland
Heynkes). Cette hypothèse peut assez bien rendre compte de l'épidémiologie
de la maladie et la raison pour laquelle les veaux nés à quelques
jours d'intervalle semblent présenter le même risque de contracter
l'ESB dans une exploitation donnée. Il est intéressant de noter que
l'étonnant travail de Bastian sur la possibilité de l'existence d'un
agent des TSE, qui serait un spiroplasme, a été largement ignoré par
la bibliographie.
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L'altération des glycolysations
du PrP par des alcaloïdes inhibiteurs de de la glycosidase (AGI).
Les AGI sont de petits composés ressemblant
à du sucre qui empêchent la destruction des chaines d'hydrocarbones
présents sur la surface des protéines. Leur effet principal est de
provoquer que toutes ces chaines soient semblables, c'est-à-dire qu'en
l'absence d'AGI, le PrP fabriqué par une cellule ne porte pas les
mêmes chaines hydrocarbonées que le PrP fabriqué par une autre cellule.
Quand on ajoute des AGI, les hydrates de carbone deviennent les mêmes.
Pour que la transmission de l'affection due au PrPsc puisse se réaliser,
il est bien possible que les chaines hydrocarbonées soient les mêmes
sur le PrPsc infectant et sur le PrPc qui prendla même fotme.Ceci
peut se réaliser grâce aux AGI. Au début des années 1980, il s'est
produit un accroissement considérable de l'utilisation d'aliments
dérivés de la pomme de terre, qui contiennent des teneurs très élevées
en AGI (Nash et Al.), etles bovins ont été nourris avec des déchets
de la fabrication de l'amidon de pomme de terre. Il faut aussi se
rappeler que la patate douce contient aussi beaucoup d'AGI et que
le kuru est une maladie des certaines peuplades de la Nouvelle-Guinée
qui en mangent beaucoup. Cette question fait l'objet d'études à l'Université
de Londres.
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La fuite accidentelle de Smarden.
A Smarden dans Kent, à l'usine de Rentoil,
une fuite dans l'environnement de bromure et de fluorure de méthyle
s'est produite avec contamination de la nappe phréatique atteignant
son pic en 1963. les animaux morts par empoisonnement dans les années
1960 ont été envoyés aux équarrisseurs et aux usines de traitement.
Les premiers cas d'ESB se sont produits à quelques miles de cet endroit.
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Des interactions chimiques provoquant
une modification de la forme du PrP. Résumé de l'article de Barry
Willis : Le bisulfite de mercaptan (thiol-disulfite) provoque-t-il
une modification du gène contrôlant la conformation de la protéine
prion ?
La protéine prion est responsable de
nombre de maladies "neuro-dégénératives". La transformation
de la protéine prion soluble de la cellule nerveuse en une forme
insoluble pathogène s'accompagne d'une diminution de la structure
en hélices (alpha) et un accroissement des plis qui s'agglomèrent
pour former des fibrilles (beta) amyloïdes. La modification des hélices
alpha en plis beta est très probablement due à la diminution de la
stabilité deshélices par rapportsaux plis. Un tel mécanisme existe
bien lors de la présence de bisulfite de mercaptan à cause d'une liaison
bisulfitique sur deux composants alpha-hélicoïdes du PrP et leur propension
à subir un échange avec une liaison thiol-bisulfite.
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L'utilisation d'hormones hypophysaires
contaminées.
C'est surtout une possibilité hors du
Royaume-Uni, puisque l'hormone de croissance bovine (BGH)n'y avait
pas reçu d'autorisation d'emploi. Il n'est cependant pas tout à fait
clair que cette hormone n'ait pas été importée frauduleusement et
utilisée illégalement. Quand on sait combien la valeur d'un troupeau
de bétail reproducteur augmente en fonction de la quantité de lait
que produit chacun des animaux, il est raisonnable de penser que l'injection
de BGH a été pratiquée ici aussi. Sachant que l'hormone humaine de
croissance (HGH) a été à l'origine de la maladie de Creutzfeldt-Jacob
(MCJ) chez l'homme, il n'est pas déraisonnable de penser que la BGH
ait eu la même influence sur le développement de l'ESB. Cette hypothèse
implique que la BGH ait été contaminée par de petites quantités de
l'agent de l'ESB et qu'un autre facteur ait permis à l'épizootie de
se développer chez nous et pas dans d'autres pays. L'utilisation de
la BGH a commencé après la seconde guerre mondiale et a augmenté (illégalement
au R-U) dans les années 1970. Nous avons à présent la preuve que les
hormones hypophysaires ont été utilisées dans ces années-là à la fois
comme hormone de croissance et dans les transplantations d'embryons.
Il peut paraître bizarre que l'épizootie se soit déclarée dans le
sud-est de l'Angleterre et qu'elle se soit rapidement étendue à tout
le pays, mais le transfert d'embryons pourrait en être l'explication.
Le fait que l'ESB soit apparue soudainement bien longtemps après
le début de l'utilisation des FVO dans l'alimentation des bovins apparaît
bien étrange, de même que le faitque l'épizootie se soit développée
aussi rapidement dans tout le pays. Et si l'ESB provenait d'un seul
cas au départ, on aurait eu un modèle d'extension de la maladie tout
à fait différent. Cette question est très bien abordée dans le rapport
Phillips et les explications retenues sont assez convaincantes. Les
éleveurs ont été assez clairs à propos de l'utilisation des hormones,
mais ils ne l'avoueront probablement jamais en public.
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Une petite chaîne d'acide desoxyribonucléique
(ADN) devient partie intégrante du génome de l'hôte et est protégée
par une protéine lors de sa reproduction.
Selon cette hypothèse, avancée par YERVAND
KARAPETYAN, l'agent de la maladie est une oligonucléoprotéine localisée
dans le génome de l'hôte. En fait cet agent serait un nucléosome constitué
d'un oligonucléoside et d'histones. L'oligonucléotide s'intègre à
la composition du génome. Il modifie le gène auquel il s'intègre,
avec comme conséquence la modification de la protéine dont ce gène
contrôle la synthèse. La mutation du gène en question peut être spontanée
ou héritée. L'agent n'est pas désactivé par une désoyribonucléinase,
dont l'action se limite à la destruction des liaisons oligoprotéines/phosphore-protéine
jusqu'au stade oligo-protéine. Sous l'action de la désoyribonucléinase,
l'agent se sépare du génome et provoque l'infection. La désoxyribonucléase
ne peut désactiver l'oligonucléoprotéine qui est protégée par des
histones. Mais cet agent peut être inactivé par une protéase qui permet
la séparation des histones qui n'assurent plus alors la protection
de l'oligonucléoprotéine. Les histones étant des protéines alcalines,
elles sont déprotéinées à pH=10.
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Un pourcentage important de
cas d'ESB est transmis verticalement.
Pour expliquer l'infestation des animaux
de moins de 18 mois, on a émis l'hypothèse que les sujets en question
avaient été contaminés très peu de temps après leur naissance et qu'en
réalité, tous les cas d'ESB constatés sont dus à une contamination
par la mère. Pour une raison inconnue, la proportion d'animaux touchés
parmi les troupeaux où se développe l'ESB atteint rapidement 15% et
ne va jamais beaucoup au delà. C'est la raison pour laquelle le développement
de la maladie ne se fait pas par l'apparition de nouveaux cas dans
un troupeau infecté, mais par l'augmentation du nombre de troupeaux
atteints.
Pourquoi 15% seulement ? Pourquoi pas
100% ? Il est évident que les vaches risquent plus d'attraper l'ESB
durant leur lactation, pendant qu'elles sont plus vraisemblalement
exposées à la distribution de quantités élevées de FVO. Mais ce ne
sont pas chez les sujets de cet âge-là que se développe la maladie,
mais ceux qui ont été exposés plus jeunes. L'hypothèse suggérée est
que, quand un troupeau est infesté, une importante proportion des
animaux qui le composent font la maladie sans montrer de signes cliniques.
Mais ces animaux-là pourraient développer des sympômes à un âge plus
avancé, longtemps plus tard (17 ans ), bien après leur abattage. En
fait, ce pourcentage dont nous constatons qu'ils font des symptômes
sont les descendants de ces vaches-là, et ce pourcentage de transmission
verticale est de 15%. Cette épidémiologie n'est pas farfelue, mais
elle présuppose que les facteurs de risque aient diminué bien avant
que l'embargo sur les farines animales n'ait été décidé. Les travaux
de Fergusson, à Oxford, suggérent que les facteurs de risque ont baissé
en fait parrallèlement à la mise en place de l'embargo.
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Plusieurs oliggo-éléments peuvent
être impliqués dans l'apparition des symptômes et la pathogénie de
l'ESB.
C'est l'hypothèse mise en avant par le
docteur Jane Karlsson, selon laquelle il n'est pas étonnant du tout
que certains symptômes puissent se manifester dans le Royaume-Uni
dont le bétail puisse être affecté par une intoxication par des métaux
lourds ou leur interaction chez les animaux. L'hypothèse de Purdey
va dans le même sens.
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L'ESB est en relation avec l'activité
des prostaglandines.
Selon cette hypothèse de Arn N Gjorgov,
dans un article intitulé Prévention et éradication de l'ESB : une
réponse appropriée et une proposition dans Macedonian Vet. Rev., 1996,
25 : 97-101. L'hypothèse est basée sur l'évolution neurologique des
souris développant une pseudo-gestation suite à un accouplement stérile.
Aucune des souris recevant des prostaglandines n'a développé la maladie.
Il est suggéré que cette sorte de maladie chez la souris se produit
par une méthode d'accouplement et que les prostaglandines pourraient
être un facteur de préventionde l'ESB.
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L'ESB se développe quand un virus
chromosomal s'extériorise.
Selon Colin Leaky, les accès épidémiques
d'ESB se produisent quand un acide déoxyribonucléique (ADN) viral,
provenant de la rétrotransfection initiale d'un semi-virus, présent
dans un chromosome sans provoquer de troubles (silent), est activé
en semi-virus ARN par re-transcription. La question est de savoir
pourquoi tant de vaches et tant de gens ne développent pas de signes
cliniques d'ESB/nvMCJ après infestation, et pourquoi cette heureuse
situation peut se prolonger durant toute la vie. Il doit donc y avoir
un facteur extérieur au travers de l'atmosphère (insecticides ?) ou
de l'alimentation qui déclenche la maladie bénigne latente. Queniborough
est un village proche de Syston où sont localisées les serres sur-exploitées
d'Asmer Flower Seeds, avec les "terreurs jaunes", bandes
de toiles flottant dans l'air ambiant, imprégnées d'insecticides.
Combien d'habitants de Queniborough travaillent-ils à Syston ? Y avait-il
ou y a-t-il encore une serre d'horticulture intensive près de la rue
de Doncaster où les deux nouveaux cas de nvMCJ se sont récemment déclarés.
La même constatation s'applique au trempage des moutons.
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L'ubiquitine est un facteur important.
La relation entre l'ubiquitine et le
métabolisme du prion a sans doute été négligée. Lorsque le prion normal
devient pathologique, la séquence d'acides aminés de la protéine n'est
pas modifiée. Il y a seulement un changement dans la conformation
spatiale de la protéine et cette rotation peut bloquer le site de
liaison de l'ubiquitine. Ce mécanisme est lié avec le manque de réponse
immunitaire que l'on constate dans les maladies à prion.
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Une origine endogène.
Les encéphalites spongiformes sont le
lot commun de l'homme et des animaux. Elles ont reçu seulement des
noms différents selon l'espèce considérée : tremblante du mouton,
ESB des ovins, maladie de Creutzfedt-Jacob chez l'homme, CWD (chronic
wasting disease) du cerf et de l'élan. Ce n'est évidemment pas la
consommation de viande qui provoque la maladie chez les végétariens
que sont le cerf et l'élan. De la même façon, la consommation de viande
ne peut pas provoquer d'encéphalopathies chez les vaches, chez les
moutons, chez les humains ou d'autres espèces. Le nouveau procédé
de dégraissage sans solvant introduit en 1981-1982 a déclenché l'épizootie
d'ESB en 1986. Le procédé antérieur utilisant des solvants permettait
d'éliminer de la farine de viande les toxiques, la dioxine et les
radicaux libres accumulés dans l'organisme pendant son existence.
D'autres pratiques agricoles et d'autres affections dues à des parasites
ont probablement contribué et contribuent encore au développement
de ces maladies.
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La modification de la structure
du PrP due au thiomersal.
On pense que le thiomersal, produit utilisé
pour la farication des vaccins pour veaux puisse changer la conformation
du PrP. Les changements chimiques que le thiomersal est susceptible
d'induire sont véritalement très importants comme l'a montré Peter
Wevers. Le thiomersal est un agent provoquant des modifications notoires
des groupes -SH sur les protéines.
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Les maladies du type ESB sont la
conséquence de "l'automultiplication" spécifique d'un prion.
Cette auto-reproduction du propre type
de prion fait qu'il y en a de plus en plus de disponible pour la production.
C'est ce qui rend compte de la longueur de la période d'incubation.
(PSRK Sastry "TSE et l'hypothèse de la protéine facétieuse",
Medical Hypothesis 2000, 54 : 186-188).
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Une origine rétrovirale des maladies
à prion.
Cette hypothèse est basée sur la constatation
que la leucémie des rongeurs est associée à un retrovirus provoquant
une encéphalopathie spongiforme. Dans "Origine possible des maladies
à prion : une maladie à prion peut-elle être considérée comme un syndrome
préleucémique " dans Biomed and Pharmacother, 1999; 53 : 47-53.
L'auteur suggère que la capacité d'un rétrovirus d'altérer les gènes
d'une cellule, leur capacité de provoquer une leucémie et la découverte
d'une protéine prion produite par de nombreux globules blancs montrent
que tous ces phénomènes pourraient être associés avec une maladie
à prion.
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L'épandage de boues de vidange.
Hypothèse émise au Danemark (Kenneth
Robinsson), où il a été noté que l'utilisation d'engrais fabriqués
à partir des boues d'épuration était l'unique facteur pouvant relier
les rares cas d'ESB rencontrés dans le pays. Les élevages en question
avaient des fournisseurs d'aliment différents.
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Les formes des protéines associées
aux TSE sont des protéines liées entre elles et/ou avec l'urée, apparaissant
durant les phases chimiques du traîtement des carcasses en vue de
leur recyclage dans l'alimentation des animaux.
Ces composés stables s'accumulent après
absorption dans le tissu adipeux. Le Professeur Koss a étudié comment
ces composés pourraient se produire et comment les empêcher d'entrer
dans la chaîne alimentaire.
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