LA VACHE FOLLE

 ou Enigme de la 13ème Vache de Beuzeville                                  
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De Red Flags Weekly, du 24 juillet 2002

Vaches folles ou fous de scientifiques ?

Au sujet des explications alternatives

Par David Crowe

Les flammes et les fumées des bûchers d'incinération de centaines de milliers de vaches s'estompent dans les vieux souvenirs, mais la crainte engendrée par cette maladie du bétail et du gibier sauvage continue de se propager à l'ensemble de la planète.
La plupart des gens ne réalisent pas qu'il y a une explication non infectieuse à la maladie de la vache folle et aux encéphalopathies spongiformes et autres maladies débilitantes. Cela est dû à la répugnance des scientifiques, des bureaucrates de l'administration et de la majorité des médias de mettre en doute une hypothèse qui a des conséquences sur la santé publique une fois qu'elle est traduite en décisions politiques.
Un homme, Marc Purdey, de fermier biologique qu'il était, s'est métamorphosé en scientifique diplômé avant de devenir un épidémiologiste globe-trotteur pour continuer à mettre en forme la théorie alternative la plus crédible sur le déterminisme de ces maladies.
La théorie infectieuse de la maladie de la vache folles'est traduite non seulement par la destruction de centaines de milliers d'animaux, mais elle a détourné l'attention sur les autres causes des problèmes de santé affectant le bétail et les animaux sauvages. Elle a engendré la peur de consommer de la viande de boeuf (ce qui en soi n'est peut-être pas une mauvaise chose, mais pour de tout autres raisons), et s'est traduite par l'envoi dans l'atmosphère de milliers de tonnes de matériaux toxiques provenant des vaches sacrifiées. Elle a aussi empêché les investigations sur les solutions alternatives du problème, en dépit de ce qu'elles étaient beaucoup plus constructives et bien moins destructrices.
La pensée dominante, c'est que la maladie de la vache folle, connue aussi sous le nom d'Encéphalopathie Spongiforme Bovine (ESB) et les affections correspondante de la tremblante du mouton et du variant de la maladie de Creutzfeldt-Jacob chez l'homme (vCJD)dont dues à un prion, une protéine mutante. Cet organisme "à moitié vivant" est sensé survivre à des températures qui détruiraient les bactéries, les parasites et les virus les plus résistants. On s'est mis dans la tête que cela leur a permis de passer du mouton aux vaches à cause de cervelles de moutons morts présentes dans les farines de viande (FDV) introduites dans l'alimentation des vaches.
Un problème de santé, apparemment sans rapport avec l'ESB, et qui existe depuis bien plus de temps qu'elle, est dû au varron chez les vaches. Ces insectes pondent leurs oeufs sur la peau des bovins et cause certains troubles sanitaires, mais il diminue la valeur des cuirs de façon conséquente. Pour l'éradiquer, au début des années 1980, le gouvernement britannique rendit obligatoire l'utilisation de fortes doses d'insecticides organophosphorés. On les appliquait sous forme de solution huileuse sur la peau le long de la colonne vertébrale. Le but de cette application était de faire passerde cet insecticide systémique dans le corps de l'animal, condition nécessaire, croyait-on, pour obtenir une protection durable et totale des animaux traités.
Mark Purdey un l'un de la poignée de fermiers qui refusèrent d'utiliser les organophosphorés, tel le Phosmet, sur ses vaches en 1982. Il avait peur que les doses uilisées ne nuisent à la santé de ses animaux, du fait que l'application devait se faire si près de la moelle épinère. Il avait peur aussi que son lait ne soit fangereux pour les consommateurs qui le buvaient. En 1984, Purdey gagna son procès en haute cour et obtint le droit d'utiliser des moyens moins toxiques pour lutter contre le varron.
Lorsqu'apparurent les premiers cas de problèmes neurologiques sur les vaches en 1985, Purdey sentit que sa prudence était justifiée. Mais les chercheurs payés par le Gouvernement Britannique avaient une autre idée, celle de mettre cette maladie, qui se développait si rapidement, sur le dos du prion, en raison de la mise en évidence de plaques de protéines dans l'encéphale des vaches malades.
Purdey commença à mettre en avant sa théorie à lui, que les organophosphorés étaient en réalité la cause de la maladie, attirant une certaine curiosité, une situation bien embarrassante pour l'établissement scientifique britannique et le gouvernement qui avaient commencé à mettre en place des mesures, comme si la théorie infectieuse était un fait prouvé.
Purdey avait relevé de nombreuses failles dans la théorie du prion. Les vaches avaient soi-disant été infectées en consommant des suppléments alimentaires contenant des cevelles de moutons atteints de tremblante. Pourtant les habitants des îles Shetland au large de l'Ecosse avaient coutume de consommer des ragoûts de cervelles de mouton depuis des siècles, sans qu'on ait jamais rapporté l'apparition de troubles neurologiques. Il fit remarquer également que les sous produits de la viande avaient été exportés dans le monde entier et que les 170.000 cas d'ESB recensés Grande-Bretagne dépassaient de beaucoup le nombre de cas relevés dans le reste du monde . Des cas d'ESB s'étaient déclarés dans des fermes biologiques sur des animausx importés de l'extérieur, Mais il ne s'était produit aucun cas sur des animaux nés sur ces exploitations biologiques, alors même que les lois applicables à ces exploitations permettaient d'utiliser 20% de farines de viande dans les compléments aliimentaires destinés à ces animaux. Les autres ruminants, comme les moutons et les chèvres, n'avaient pas contraté la maladie en Angleterre, même en consommant des FDV. A l'opposé, plusieurs antilopes du zoo de Londres, à la ferme expérimentale de Liscombe, avaient été atteintes de l'ESB, sans avoir jamais absorbé de suppléments contenant des FDV.
Quand l'ESB avait fait son apparition dans d'autres pays, c'était dans des régions comme la Bretagne, dans le nord-ouest de la France, là où l'utilisation des organophosphorés dans la lutte contre le varron avait été préconisée ( note du traducteur : "et financée" ) par le Gouvernement Français. Comme dans les Iles Britanniques, les premiers cas d'ESB y firent leur apparition quelques années après que le programme d'éradication du varron ait été mis en place. L'incidence plus faible qu'en Grande-Bretagne peut être due au fait que les doses utilisées étaient plus faibles, appliquées une fois seulement par an (au lieu de 2 en Grande-Bretagne), et que le programme n'était pas obligatoire.
A titre de preuve supplémentaire, on notera que la diminution des cas d'ESB en Grande-Bretagne coincide avec l'arrêt du programme d'éradication du varron.
Les cas de vCJD chez les humains peuvent aussi être expliqués par la théorie environnementale. Des cas sont apparus chez des végétariens de longue date et chez des personnes qui n'avaient jamais mangé de cervelle de boeuf. Il n'y a pas non plus d'explication convaincante pour soutenir que des vaches puissent attraper la maladie en consommant des cervelles de moutons morts de tremblante, alors que les humains puissent l'attraper en consommant seulement de la viande ou des abats.
En dépit de la panique qui s'est développée, il n'y a eu en réalité que très peu de cas chez l'homme. Purdey a constaté que 80 % des cas reconnus sont apparus dans des zones rurales, qui n'hébergent que 20 % de la population. Un noyau de cas a eu lieu dans le canton de Weald, dans le Kent, dans une région où on cultive du houblon, où des pesticides organophosphorés sont largement dispensés à des doses cent fois supérieures à celles utilisée pour les autres récoltes.
Purdey s'efforça d'obtenir du Gouvernement un financement pour vérifier son hypothèse. En fin de compte, il reçut une petite somme d'argent, avec lequel le Docteur Stephen Whatley, de l'Université de Londres put prouver dans un tube à essai que les organophosphates effectuaient trois des quatre modifications nécessaires à l'obtention de la protéine mutante. Victoire et grande défaite à la fois ! L'enquête britannique sur l'ESB se borna à admettre que "la porte n'était pas encore fermée sur la possibilité que les organophosphates (OP) pussent jouer un rôle en rendant les bovins plus sensisbles à l'infection par l'ESB", mais la théorie infectieuse resta mise en avant , parce ce que Weatly n'avait pas réussi à réaliser la quatrième modification du prion.
Purdey n'était pas prêt à laisser tomber. Il sentit qu'il y devait y avoir un facteur associé qu'il n'avait pas perçu de prime abord. Il fit le tour des endroits dans le monde où des encéphopathies avait existé chez l'homme et les animaux depuis un certain temps, rercueillant des échantillons de sol et des aliments. Dans ces endroits, où les organophosphorés étaient peu ou pas du tout utilisés, il mit en évidence des teneurs élevées de manganèse associées à des teneurs faibles en cuive, en sélénium, en fer et en zinc. Il ne retrouva pas ce déséquilibre dans les zones géographiques voisines où ces mlaldie ne sévissaient pas. La cause première de ce déséquilibre minéral pouvait varier : pluies acides, émissions volcaniques, production de carburant sans plomb, émissions d'aciéries dans l'atmosphère, fabrications de verre, de céramiques, de teintures et de munitions, pistes de décollage des grands aéroports.
Des maladies comparables à l'ESB ont été découvertes au Colorado sur les élans et les cerfs, dans une région où la surpopulation du gibier oblige souvent des animaux affamés à se nourrir d'aiguilles de pin. Celles-ci contiennent des teneurs très élevées en manganèse provenant probablement de pluies acides apportées par des vents dominants. En Islande, Purdey trouva que la tremblante était associée avec les mêmes carctéristiques de sol riche en manganèse/pauvre en cuivre. En Slovaquie, les deux "noyaux" de CJD sont voisines d'usines traitant des minerais ferro-manganiques et des verreries (grandes nonsommatrices de mangnèse). Tous ces cas pouvaient être rattachés à la maladie professionnelle à présent pratiquement éradiquée, la "Folie du Manganèse" qui survenait chez le mineurs lorsque la ventilation de la mine était défectueuse. Les symptômes et les lésions de cette maladie sont en tout point comparables à ceux des encéphalopathies spongiformes.
Purdey ne s'attacha pas seulement à réaliser des analyses pour déceler des défectuosités dans la composition en minéraux. Le cuivre est un constituant du prion normal (physiologique), et la manganèse peut prendre sa place en cas de carence en cuivre, ou quand il est présent en trop grande quantité, comme par exemple dans les composés minéraux destinés au bétail; Et c'est à ce stade que les organophosphorés font leur réapparition dans le tableau. Ils peuvent éliminer le cuivre du corps, laissant la porte ouverte au manganèse (et à d'autre métaux semblables) pour prendre sa place dans le prion. Cela se traduit par une modification de la conformation de la molécule, surtout si le manganèse est sous la forme de l'ion trivalent ou quadrivalent ayant des propriétés oxydatives.
Tout récemment, Purdey s'est rendu à l'île de Groote Eyland, au large de la côte nord-est de l'Australie, où est extraite environ 25% de la production mondiale de manganèse. A peu près une personne sur trente de la population composée surtout d'Aborigènes Agurugu , dans le village où se dépose en quantité une fine poussière venant de la mine voisine, est atteinte du syndrome de Groote, une maladie neurologique progressive et fatale. Les chercheurs, financés par la société minière, ont émis l'hypothèse d'un défaut génétique introduit dans les chromosomes de la population locale par des navigateurs portugais, il y a plus de 300 ans. Pourtant, cette théorie n'explique pas pourquoi certains mineurs de race blanche sont aussi atteints par la maladie, ni que celle-ci n'existe que depuis que la mine a ouvert ses portes dans les années 1960.
La théorie de Purdy est à présent multifactorielle. Les organophosphorés sont un facteur déterminant, mais le déséquilibe manganèse/cuivre pourrait être dû aussi à l'apport d'aliments ou de compléments minéraux riches en manganèse. La même situation pourrait se produire quand les sols sont riches en manganèse et pauvres en métaux anti-oxydants.
Poussant plus loin la théorie de Purdey, le Docteur David Brown, chercheur à l'Université de Bath a fait des expériences qui reproduisaient les situations riche en manganèse/pauvre en cuivre et il réussit à reproduire in vitro les 4 modifications de la protéine prion, apportant ainsi la confiramtion au laboratoire que la théorie de Purdey était pour le moins plausible.
Au plus fort de la frénésie qui a pris la public à cause de la vache folle, le gouvernement de Sa Majesté invita Purdey à rédiger une proposition détaillée en vue d'un financement public de ses recherches. Comme c'était à prévoir, après avoir mis sous le coude les demandes de Purdey pendant plus d'un an, les experts les rejetèrent et ils financèrent deux de ceux qui avaient examiné ces propositions pour effectuer les essais qu'il avait suggéré. Une cynique pourrait en conclure qu'ils avaient fait cette demande dans le seul but de laisser Purdey dévoiler ses arguments et ses idées dans le détail, afin de permettre à quelques chercheurs "dignes de confiance" de les discréditer, tout en lui refusant les moyens de les défendre et de les renforcer.
L'intérêt pour les idées de Purdey est en train de se développer à partir de la base, même si c'est lentement et généralement en dehors du tapage médiatique. Purdey vient d'obtenir un petit financement d'une fondation américaine , l'US Fats and Protein Reseach Foundation, sous la suoervision du Professeur Larry Berger, du Laboratoire des Sciences Animales de l'Université de l'Illinois, à Urbana. Purdey vient de donner 14 conférences au Japon, plusieurs chercheurs slovaques étudient l'influence du manganèse et du cuivre sur les cas de CJD familiale et sporadique. Quelques universités britanniques poursuivent tranquillement leurs recherches sur la question.
Purdey essaye de se faire evoyer des prélèvements de cerveau de personnes décédées dans l'île de Groote, ainsi que les analyses des sols, et il a convaincu un médecin généraliste de là-bas de chercher à voir si des substances chélatrices du manganèse pouvaient avoir des effets bénéfiques dans l'évolution de la maladie.
Purdey est à présent en train de rechercher si les rayons ultra-violets ne seraient pas un facteur supplémentaire dans le déclenchement des encéphalopathies spongiformes. Peut-être en conjugaison avec les vapeurs terpéniques s'échappant des forêts de pins qui poussent sur les hauteurs où on rencontre plus fréquemment certaines d'entre elles. Il a fait l'hypothèse selon laquelle les yeux pourraient être l'endroit où certaines EST démarreraient en raison de la concentation de tissu nerveux de la rétine.
Purdey et quelques autres chercheurs ont identifié nombre d'éléments qui pourraient être à l'origine des encaphalopathies spongiformes et de la maladie chronique débilitant du gros gibier (CWD). Si un ou plusieurs d'entre eux se révélait valide, la solution à mettre en oeuvre dans ces terribles maladies maladies pourrait se révéler être des plus simples. Cela pourrait aussi ouvrir de nouvelles voies de recherches dans les maladies nerveuses. La supplémentation en cuivre et la correction des teneurs en manganèse pourrait faire des miracles, à peu de frais. La chélation pourrait sans doute permettre de réduire la teneur en métaux des animaux et des gens souffrant de ces affections. Encore est-il probable que les gouvernement et l'établissement scientifique vont continuer à concentrer tous les efforts presque exclusivement sur les agents infectieux et les défauts génétiques, empêchant ceux qui sont assez téméraires pour se mettre en travers de cette pensée unique, dans cette affaire et à propos de nombre d'autres sujets concernant notre santé.

source: http://www.redflagsweekly.com/features/2002_july24.html


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