Traduit du Daily Telegraph Electronique
vCJD : pas de relation avec la consommation de viande de
boeuf.
Par David Brown, rédacteur de la page agricole, et David
Derbyshire, correspondant scientifique.
Les experts du Gouvernement, en première ligne dans la bataille
destinée à protéger le public de la forme humaine de l'ESB, n'ont pas
trouvé de relation entre la nouvelle forme de la maladie de Creutzfeldt-Jacob
et la consommation de viande de boeuf.
Ils ont aussi découvert que rien ne montrait que des traitements
thérapeutiques ou les occupations antérieures des victimes pouvaient être
mis en cause dans l'étiologie de la maladie. L'étude des 51 victimes par
l'Unité Nationale de Surveillance de la vCJD à Edimbourgh ne va pas nécessairement
à l'encontre des conclusions consensuelles du rapport Phillips publié
lasemaine passée, à savoir que le moyen de transmission le plus vraisemblable
de la vCJD est le boeuf infesté.
Cependant, l'étude des malades comparée à un petit échantillon
de contrôle n'a pas montré de relation statisticaque évidente entre les
victimes de la vCJD et s'ils mangeaient de la viande de boeuf, et la fréquence
de cette consommationtion.
l'Unité deSurveilolance, sousladirection duProfesseur Robert
Will, lui-même témoin capital dans l'enquêtesurl'ESB, comprend quelques-unes
des personnalités les plus expertes en matière d'encéphalites spongiformes,
un groupe de maladies comprenant l'ESB, la CJD et la tremblante du mouton.
Son rapport pour 1999, qui vient juste d'être publié, dit : "Nous
n'avons trouvé aucune preuve d'un risque quelconque lié à l'alimentation,
la thérapeutique ou la vie professionnelle."
Il décrit comment les experts ont étudié le passé alimentaire
et médical des 51 victimes connues de la vCJD et leurs occupations. Lesrésultatd
obtenus ont été comparés avec 27 patients utilisés comme "ccontrôles",
exempts de toute malasie. Chaque groupe des patients et des contrôles
comprendre des personnes employées dans l'élevage du bétail ou de la profession
vétérinaire.
A l'exception d'une seule personne, toutes mangeaient de
la viande de boeuf, ce qui est comparable au reste de la population. Autour
de 88% des victimes mangeaient des hamburgers, ce qui est le même %que
dans la population globale. Ils mangeaient légèrement moins de saucisses.
L'un d'entre les personnes du lot contrôlé mangeait de la
cervelle, ce qu'aucune des victimes de la vCJD n'avait fait dans sa vie.
Laconsommationdecervelle deboeuf est interdite en Grande-Bretagne en raison
du fait qu'elles sont supposées poser un risque des plus élevés de contenir
les agents de l'ESB. 54 % des victimes consommaient de la viande de boeuf
plus d'une fois par semaine, comparé avec seulement 37 % chez les personnes
indemnes. Cette différence n'est toutefois pas "statistiquement significative.
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